Ainsi se déroula l'opération "Toile d'araignée" : des experts ont modélisé toutes les étapes de l'attaque des drones sur les bases aériennes russes (vidéo)
Les discussions sur l'opération unique "Toile d'araignée", au cours de laquelle les services secrets ukrainiens ont attaqué des aérodromes militaires à travers toute la Russie avec des drones FPV bon marché et des technologies de pointe, ne s'apaisent pas.
Il est clair que l'Ukraine ne révèle pas les secrets de l'opération, mais suffisamment d'informations sont apparues en ligne pour que les experts puissent modéliser l'événement.
Ce que nous savons
Des ingénieurs 3D de la populaire chaîne YouTube Aitelly ont étudié des informations provenant de sources ouvertes et ont créé une chronique animée détaillée montrant comment l'opération "Toile d'araignée" s'est déroulée.
De la description de la vidéo :
Les ingénieurs ukrainiens ont mis au point un système astucieux de lancement de drones, camouflé en maisons en bois ordinaires, installées dans les camionnettes. Ces conteneurs mobiles ressemblaient à des granges rurales, mais à l'intérieur, ils contenaient des structures renforcées, des plateformes de lancement cachées, des stations de recharge de batteries (probablement des panneaux solaires) et des mécanismes de toit télécommandés.
La conception permettait de lancer les drones aussi bien verticalement qu'à un angle, en fonction de leur type, et l'écran intégré de signal les aidait à éviter une détection précoce par les systèmes de surveillance russes.
Dès que ces mines mobiles étaient prêtes, des agents ukrainiens - peut-être avec l'aide de sympathisants locaux - les déplaçaient au plus profond du territoire russe. Les camionnettes étaient livrées discrètement à des endroits soigneusement sélectionnés près des bases aériennes clés, stationnées dans des endroits comme des forêts, des fermes ou des zones industrielles, où elles s'intégraient au paysage. Elles restaient inactives pendant plusieurs jours, voire semaines, avec des drones préalablement chargés et préparés, attendant le signal d'attaque. Lorsque le moment venait, des signaux d'activation cryptés étaient envoyés à distance. Les toits des conteneurs s'ouvraient et les drones décollaient - certains verticalement, d'autres utilisant des rampes ou des systèmes de lancement à air comprimé pour un départ silencieux.
De l'auteur : à notre avis, les camionnettes ne sont pas restées plusieurs jours ou semaines : les drones ont été lancés immédiatement après leur arrivée, sinon les véhicules auraient attiré l'attention et auraient été découverts. Il est très probable que l'opération ait utilisé des drones "Osa", équipés de vision par ordinateur et d'intelligence artificielle, ce qui leur permettait de détecter les cibles automatiquement et de les attaquer sans intervention des opérateurs.
Dans la vidéo modélisée d'Aitelly, on voit comment les drones se posent sur les points les plus vulnérables des avions pour leur infliger un maximum de dégâts, et ce n'est qu'après cela qu'ils explosent.
Source : Aitelly
