La France va tester son propre analogue du HIMARS l'année prochaine

La France travaille au développement de son propre système de lancement multiple de roquettes (MLRS), qui est censé répondre au HIMARS américain. Les premiers tests de ce système sont prévus pour 2026.
Voici ce que nous savons
Le nouveau système sera capable d'atteindre des cibles à une distance allant jusqu'à 150 kilomètres, ce qui dépassera les capacités de l'artillerie à roquettes française existante.
Le projet est dirigé par la Direction générale de l'armement de la France en coopération avec les principales entreprises de défense du pays - Safran, MBDA, Thales et le groupe Ariane. Le programme est appelé Frappe Longue Portée Terrestre (FLP-T). Dans le cadre du programme, il est prévu d'acheter au moins 13 nouveaux MLRS d'ici 2030, et 26 d'ici 2035.
Le financement est prévu à hauteur de 600 millions d'euros pour la période de 2024 à 2030. La direction militaire du pays souligne la nécessité de maintenir et de développer ses propres capacités de feu de précision à longue portée, en particulier dans le contexte de la mise hors service prochaine des systèmes LRU - le MLRS M270 américain adapté aux besoins français.

Le lance-roquettes M270A2 modernisé. Illustration : Lockheed Martin
Dans le même temps, en 2024, MBDA et Safran ont uni leurs forces pour créer une nouvelle munition guidée de précision appelée Thundart. Ce missile guidé de 227 mm sera spécialement adapté au nouveau système et pourra également frapper des cibles à une portée allant jusqu'à 150 km. Il restera compatible avec le LRU, permettant une transition progressive vers le nouveau système sans perte de capacité de combat.
Alors que la popularité du HIMARS et du PULS israélien croît, le FLP-T de la France vise à fournir à l'Europe sa propre plateforme d'artillerie de haute précision et indépendante. Plus tôt en 2023, Rheinmetall d'Allemagne et Lockheed Martin ont annoncé le développement conjoint du GMARS, et Elbit et KNDS travaillent ensemble pour créer une version européenne du PULS. La France est donc désireuse non seulement de suivre, mais aussi d'offrir une solution compétitive.
Source: Defence News